Allégories thérapeutiques et métaphores

  1. ALLÉGORIE

Allégorie thérapeutique générale pour les jeunes clients de 5 à 7 ans. 

NUMBA RENCONTRE LE SORCIER MALUM

Numba est un petit garçon qui vient de la tribu de Kintu. C’est un amérindien. Voilà maintenant quelques temps qu’il n’arrive plus à gérer son stress. Il est souvent nerveux quand il faut aller à la chasse au lièvre ou à la perdrix. Pourtant, c’était le meilleur de son domaine auparavant. Il ramenait plein de petits animaux au village pour nourrir sa famille. Or, depuis récemment, le petit garçon loupe fréquemment sa cible. Il n’est pas du tout content de lui car il n’arrive pas à se concentrer pour accomplir parfaitement sa tâche …

Flora, sa maman, constate que son fils est plus agité ses derniers temps. Il change souvent d’humeur… Et elle a vraiment peur pour lui. Elle lui demande ce qui ne va pas, mais Numba la rassure que c’est temporaire, qu’il va redevenir comme avant…

Cependant l’état de Numba se dégrade au fil du temps. Son anxiété prend peu à peu le dessus. Il éprouve une grande difficulté à gérer son humeur…

Alors, aux grands maux, les grands remèdes. Sa maman prend la décision de le conduire chez le sorcier de leur village pour une consultation. Chez Numba, les médecins n’existent pas. À la place, il y a des sorciers-guérisseurs que l’on appelle « chamans ». Flora sa maman l’emmène alors avec elle pour consulter le grand chaman Malum…

Lorsqu’ils arrivent enfin sur les lieux, la maman et le fils sont accueillis dans sa hutte par le grand chaman. Plus tard, il souhaite que la mère du petit garçon les laisse seuls…

Numba et le grand chaman Malum prennent près de deux heures à discuter ensemble. Mais pour Numba, le plus important est que le sorcier est fasciné par le voyage de détente… cet agréable et fantastique voyage que le chaman lui a fait vivre. Tu souhaites écouter le récit de ce voyage à ton tour ? Alors écoute…

Illustre sorcier aux pouvoirs magiques de la tribu de Kintu, Grand chaman Malum demanda à Numba de visualiser un tapis magique au sol, à quelques distances de lui. Numba s’exécuta spontanément et se plaça sur le tapis. Il perçut la délicatesse et l’énergie de ce tapis… sa stabilité… son puissant pouvoir… lui rappelant celui de son personnage préféré… peu après, le tapis commença à prendre sûrement son envol… Numba réalisa des kilomètres, installé sur ce tapis où il perçut une grande liberté… une sensation d’enchantement l’inonda en voyant les vastes horizons… les animaux en liberté… la vie végétale et faunique… ses pensées étaient occupées par les images de paysages majestueux… de splendides montagnes… et il était particulièrement heureux de profiter de ce superbe spectacle que lui proposait la nature… il jouit du temps… du temps où il franchit la mer pour se relâcher… pour se libérer de ses ennuis et de ses inquiétudes… il inhala une fois l’air salin… une autre fois l’arôme des fleurs …

Quelques instants plus tard, Numba regagna le chaman qui était dans sa hutte… Le sorcier souhaitait lui donner un cadeau…

Numba fut très ému par tant d’attention et de discernement… et le grand chaman lui dit et lui répéta : « Numba, quand tu seras stressé, angoissé, souviens-toi de moi et de ton extraordinaire virée sur ce tapis magique. Tu verras que ta quiétude reviendra naturellement – la détente du voyage, la vision de ces magnifiques paysages… et ta quiétude endure tout – comme ton corps, en cet instant … ton corps dans toutes ses parties … pour que tu te sentes puissant … avec ton pouvoir de super héros… le tien… »

Et le sorcier Malum lui offrit un signe symbolisant Numba en super héros… le héros de ce voyage qu’il peut revivre à chaque instant… voyage qu’il active dans son monde imaginaire.

KALIA RENCONTRE LA GRANDE PRÊTRESSE

Kalia est une amie qui fait partie d’une tribu, la tribu de Kintu. C’est une amérindienne. Il y a tout récemment, Kalia arrive difficilement à gérer son stress. Sans en connaître la raison, la petite fille devient nerveuse à chaque fois qu’elle se charge de ses tâches courantes. Auparavant, elle était toujours ravie de contribuer aux tâches quotidiennes. Mais actuellement, elle est souvent agitée. Elle a du mal à s’organiser et à se concentrer sur ses tâches, ce qui la rend peu fière d’elle même…

Sa maman Becca constate que sa fille est plus agitée qu’à son habitude et qu’elle change souvent d’humeur… Elle a peur pour elle. Elle lui demande ce qui ne va pas, mais Kalia la rassure que c’est temporaire, qu’elle va redevenir comme avant…

Cependant l’état de Kalia se dégrade au fil du temps. Son anxiété prend peu à peu le dessus. Elle éprouve une grande difficulté à gérer son humeur…

Alors, aux grands maux, les grands remèdes. Sa maman prend la décision de la conduire chez Kaluna, la grande prêtresse de leur village, pour une consultation. Chez Kalia, les médecins n’existent pas, non. À la place, il y a des sorcières-guérisseuses que l’on appelle «grandes prêtresses». Donc afin de l’aider à redevenir plus calme, Becca sa maman l’emmène avec elle pour consulter la grande prêtresse Kaluna…

Lorsqu’elles arrivent enfin sur les lieux, Kalia et sa maman sont accueillies dans sa hutte par la grande prêtresse. La petite hutte, également appelée wigwam, est constituée de nattes de quenouilles, d’écorces, de perches et de racines d’épinettes. Plus tard, Kaluna souhaite que la mère de Kalia les laisse seules…

Très sympathique, la grande prêtresse Kaluna met instantanément Kalia à l’aise. Elles prennent quelques temps à discuter ensemble. Mais la chose qui impressionne le plus la petite fille, qui la marque le plus et qui l’aide le plus à retrouver son calme est le fait que cette sorcière magique l’écoute. En plus, elle lui a fait vivre une magnifique expérience. Elle lui a fait faire un voyage, un voyage sur tapis volant. Kalia est enchanté par ce voyage de détente… cet agréable et fantastique voyage que la grande prêtresse lui a fait expérimenter. Tu as envie d’entendre le récit du voyage que la grande prêtresse a fait vivre à Kalia ? Alors écoute …

Grande sorcière aux pouvoirs magiques de la tribu de Kintu, la grande prêtresse Kaluna demanda à Kalia de visualiser un tapis volant au sol, à quelques distances d’elle. Kalia s’exécuta spontanément et se plaça sur le tapis magique. Elle perçut la délicatesse de la fibre du tapis… une délicatesse rassurante, apaisante… Elle ressentit la douceur et la force de ce tapis… la robustesse… le puissant pouvoir… lui rappelant celui de son personnage préféré… 

Peu après, le tapis commença à prendre sûrement son envol… Kalia réalisa des kilomètres, installée sur ce tapis où elle perçut une grande liberté. Une sensation d’enchantement l’inonda en voyant les vastes horizons, là, face à elle… les animaux en liberté… la vie végétale et faunique. Ses pensées étaient occupées par les images de splendides paysages… d’impressionnantes montagnes… et elle était particulièrement calme à la vision de ce superbe panorama que lui proposait la nature. Elle jouit du temps… de ce temps où elle franchit la mer pour se relâcher… pour se libérer de ses ennuis et de ses inquiétudes. Elle inhala une fois l’air salin… une autre fois l’arôme des fleurs…

Quelques instants plus tard, Kalia regagna la grande prêtresse dans sa hutte… Celle-ci souhaitait lui donner un cadeau…

Kalia fut très ému par tant d’attention et de discernement… et la grande prêtresse lui dit et lui répéta ; « Kalia, tu es la maîtresse de ta destinée… et autant de fois que tu seras stressée, angoissée, souviens-toi de moi et de ton extraordinaire virée sur ce tapis magique. Tu verras que ton calme reviendra naturellement – la détente du voyage, la vision des magnifiques paysages… Et ta quiétude endure tout – comme ton corps… ton corps dans toutes ses parties, en cet instant … – pour que tu te sentes puissante … avec ton pouvoir d’héroïne… le tien… »

Enfin, la grande prêtresse Kaluna lui offrit un signe symbolisant Kalia en héroïne… l’héroïne de ce moment de voyage qu’elle peut revivre à chaque instant… et qu’elle active dans son monde imaginaire. 

LE GARDIEN DE L’IMAGINAIRE

(visualisation thérapeutique générale pour les jeunes clients de 7 à 13 ans)

Focalise-toi totalement sur ta respiration… elle choisit une direction… elle choisit une voie – de la même façon que si elle empruntait l’itinéraire de l’air dans tes poumons… et afin de bien suivre cet itinéraire … tu as le choix entre fermer tes paupières ou les garder ouvertes… même s’il est possible d’avoir une meilleure perception les yeux fermés…

Et surtout, ne change rien de ce que tu ne veux vraiment pas changer…

Installe-toi confortablement… imagine que tu as une porte en face de toi… cette porte, elle est caractérisée par une couleur bien distinctive… de quelle couleur s’agit-il ?

Attendre la réponse A.

Devant la porte se trouve le gardien des lieux. Peux-tu me donner plus de détails sur ce gardien devant la porte ?

 Attendre la réponse B

Tu franchis l’ouverture et pénètres dans un autre monde… un monde dénommé « imaginaire »… Et à l’intérieur de cet univers, tu auras la chance de goûter à des sensations réelles…

Tu pénètres dans un univers qui est réellement présent dans ta tête… dans cet endroit de ta tête qu’on dénomme « l’imaginaire imaginatif de ton imagination »… endroit où tu as la possibilité de percevoir les choses, telles que des images qui passent à l’écran et que tu es le seul(e) à pouvoir imaginer et percevoir… pénètre par la porte qui s’est ouverte… c’est un univers que tu as souhaité voir depuis longtemps… un univers que tu as souhaité connaître depuis toujours… un univers où tout te semble possible… un univers que l’on peut suivre en suivant le gardien ____________ (éléments de la réponse B). Le gardien veut être sûr que tu te sens en sûreté…

Il s’avance vers cet endroit de ton esprit… celui vers lequel toi aussi tu t’avances… il pénètre par l’ouverture… tu décides de mettre un peu de distance entre vous, car il veut rapidement tout sécuriser… les opinions, les réflexions, et toutes ces choses que contient ton esprit. Il veut tout faire rapidement, mais toi tu n’as aucune raison de te presser … tu le suis à ton rythme, à ta convenance… et en cours de route, tu perçois de nombreux autres éléments dans cet endroit de ta tête, comme une pendule qui fait « tic-tac »… tu perçois une autre pendule qui s’active très rapidement et qui tente de dormir… ensuite, une pendule qui marche très lentement et qui rêve… dans ce monde, il existe énormément… énormément de choses… différentes, et toi, tu t’y réjouis… tu te réjouis avec le gardien que tu ne cesses de suivre… tu l’accompagnes jusqu’au bout… dans un monde que tu as longtemps souhaité connaître… le monde du possible…

Le gardien t’indique le chemin… et te conduit vers un lieu fabuleux… un lieu vraiment surprenant… où tu vas être très… très bien… très paisible. C’est un lieu où tu auras la possibilité de percevoir au même endroit le passé… le présent… le futur… un lieu dans lequel tu aperçois un énorme miroir… tu emboîtes le pas du gardien et tu te diriges vers le grand miroir… et … et tu arrives près du gardien face au miroir… il te dit « Lève la main, si tu veux poser une question au miroir. » Et c’est à cet instant que tu autorises ton bras à se décider de se lever ou non… et sans doute aussi décides-tu d’autoriser ton bras à se lever… ? Parce que tu as une chose, ou une autre chose à demander – sans doute… ou pas … Tu es capable de ressentir la légèreté de ton bras… la lourdeur de l’autre bras… Sans doute que le bras qui est lourd décide de freiner l’autre bras, celui qui est léger, dans son élan… ? Sans doute … ou pas … et s’il s’élève… ce bras, il s’élève car il souhaite que tu sois beaucoup mieux … alors le bras s’élève peu à peu… en bougeant lentement… il s’élève à sa façon… à son rythme… cette main se déplace … et ne cesse de se déplacer, en s’orientant lentement vers le haut… vers le haut…

Et à mesure que cette main se déplace vers le haut, toi, tu réalises de plus en plus que ce monde surprenant où tu as la possibilité d’obtenir toutes les réponses à tes questions est formidable…

Plus cette main se rapproche du haut, et plus tu es convaincu(e) que tu es protégé(e) par le gardien, ce gardien qui s’est toujours occupé de toi… Tu trouves que c’est fabuleux de faire ce voyage… Un peu comme si tu franchissais le miroir et t’y sentais infiniment… infiniment… infiniment mieux… infiniment mieux que tu sauras de quelle façon régler ce qui te trouble… ce qui te tracasse… _________________ (problème : te donne des tics, t’empêche de dormir, te rend colérique, te rend nerveux etc.)

Le gardien se trouve à tes côtés et il t’exprime des choses très calmement… seul le son de la voix du gardien parvient jusqu’à toi tandis que ta main ne cesse de s’élever vers ta tête… tu entends ce que le gardien te dit… tu apprécies ce que le gardien te dit… tu te sens bien avec le son de sa voix.

Tu saisis que tu découvres… que tu peux découvrir tellement… tellement de toi même… parce que tu vas toi-même t’apporter toutes les réponses… et tu en es très fier(ère), d’ailleurs… tu es infiniment fier(ère) de cela… face au gardien, tu éprouves de la fierté… tu es bien, vraiment bien… tu es convaincu(e) que tu vas découvrir toutes les réponses… parce que tu es convaincu(e) que toutes les réponses se trouvent en toi… tu es convaincu(e) qu’en écoutant le gardien… tu seras capable de repérer le route qui mène vers ces réponses… une route fabuleuse et prodigieuse… tu perçois le calme des bonnes réponses qui arrivent dans ton esprit, dans tes pensées… c’est fabuleux, et tu pénètres en même temps dans le miroir… c’est comme si tu pénétrais, à présent que ta main effleurera bientôt ta tête… c’est comme si elle pénétrait dans le miroir…

Tu pénètres dans le miroir… ce qui t’offre la capacité de pénétrer dans une autre zone de ta tête… une zone de ta tête unique, une zone de ta tête merveilleuse… où rien n’est impossible. Dans ce lieu, rien n’est impossible pour ton bien-être… et ta main effleure ta tête et voilà… c’est ça … tu pénètres là entièrement… entièrement… pleinement… tu pénètres dans cet univers fabuleux… le fabuleux de ton esprit… le fabuleux de ta tête… l’univers du mieux être… l’univers de la sérénité… c’est quelque chose de surprenant… c’est une chose surprenante que de franchir le miroir pour entrer dans cette zone de son esprit surprenant. Là, tu réalises un voyage … un voyage fabuleux… un voyage dont on se rappelle quand on revient…

À présent je t’invite à réaliser un voyage dont tu te rappelleras… un voyage dont tu rapporteras tous les éléments que tu y auras découverts… entendus et perçus…

J’aimerais te demander quelque chose… te proposer quelque chose… quelque chose qui va t’aider… Je vais te proposer, à présent. Ensemble, nous irons fouiller dans cet endroit de ton esprit une image de toi, ________________ (nom du jeune client) de la même façon que si tu te voyais dans un miroir… nous allons lui demander des réponses, parce qu’il est là pour nous répondre… il est là pour t’accompagner à _________________________ (suggestion). Il possède la capacité nécessaire pour t’aider et il va répondre volontiers à tes questions… tu l’aperçois… tu t’avances vers lui… tu vas lui demander des réponses à tes soucis… tu as la possibilité de t’adresser directement à lui… le questionner sur ce que tu peux faire pour aller mieux… pour t’aider à _______________ (besoin : cesser les tics, te sentir calme etc…)

Vous pouvez le laisser réfléchir quelques secondes. 

J’aimerais savoir ce que tu peux faire pour t’aider à ___________________ (besoin) 

Donnez-lui quelques instants pour vous répondre. Après, vous pouvez poursuivre :

Très bien… je vais lui demander quelque chose…

Si l’enfant n’a rien à dire, continuez :

Bien, je vais lui demander quelque chose…

Pourrait-on faire comme si, nous allons faire comme si tu avais déjà ____________________ (besoin) comme si tu étais parvenu à cette dimension d’être extraordinaire qu’est de _____________________ (besoin). Aurais-tu la capacité d’imaginer cela, le percevoir à cet instant ? « Faire comme si » et le percevoir possible… n’hésite pas à pénétrer bien à l’intérieur… prends du plaisir… parce que c’est quelque chose de fabuleux que tu vas expérimenter là, en « faisant comme si »… c’est un instant merveilleux… de ce fait, j’aimerais te faire une suggestion. Je te suggère qu’à chaque fois que tu souhaites te sentir… à chaque fois que tu souhaites percevoir cette sensation merveilleuse qui provient du « comme si »… tu examines tout seulement ta main… ta main entière… tu focalises ton regard sur un de tes doigts… et laisses un se lever… s’orienter vers le haut… Et tandis qu’il se lève, c’est comme si tu franchissais une nouvelle fois le miroir pour recouvrer ton être, le/la _____________ (nom du client) qui te guide à _________________ (besoin) qui te guide et te guidera à jamais… lorsque tu en éprouveras la nécessité… et à chaque fois que tu en éprouves le besoin, tu réalises ce geste, celui d’examiner ta main… demander à ton doigt de se lever… et franchir le miroir pour te laisser guider…

J’aimerais à présent que nous retournions à l’extérieur du miroir… J’aimerais que tu ouvres les paupières d’ici deux minutes… deux minutes de temps d’horloge…

Bien … écoute ce que je vais te dire… prends le temps qu’il te faut durant ces deux minutes de temps d’horloge qui arrivent… minutes qui constituent sans doute tout le temps du monde… durant ces deux minutes de temps d’horloge qui sont peut-être tout le temps du monde, moi, je te demande de prendre tout le temps… vraiment tout le temps qu’il te faut… afin de faire appel à ton gardien pour rechercher pour toi les meilleurs comportements possibles… comportements qui t’aideront à aller mieux… à être aussi bien que tu le souhaites… et à se débarrasser des comportements qui te fatiguaient comme _________________________ (anciens comportements) les chasser comme si on les déconnectait…

A présent, prends le temps … tout ton temps, pour ouvrir tes paupières.

  1.  Métaphores 

Les différentes formes de métaphores

  • les images: pour modifier le sens, les expressions imagées nous permettent de changer de contexte – et donc de sens.
  • les comparaisons: ce sont des images associées à une comparaison.

exemple : un enfant sage comme une image – être muet comme une tombe.

  • les proverbes: ils se présentent souvent sous une forme imagée.

exemple : chat échaudé craint l’eau froide.

  • les anecdotes et les citations : elles sont introduites par des expressions du style “ comme disait ma grand-mère…”
  • les mythes et contes : ce sont des récits fabuleux qui mettent en scène des héros incarnant des forces de la nature ou des aspects de la condition humaine.
  • les récits, les paraboles, les histoires…..

Nous allons aborder deux types de métaphores, les métaphores isomorphiques et les métaphores Ericksoniennes.

  1. Métaphore isomorphique

La métaphore isomorphique, va coller à la réalité du sujet, c’est une histoire que l’on va construire dans laquelle on gardera la même forme que la situation problématique sur laquelle veut travailler votre patient.

Une trop grande proximité avec la réalité du sujet retirerait à la métaphore le caractère indirect et pourrait provoquer des résistances. À l’inverse, une trop grande distance lui donnerait la possibilité de s’échapper de la métaphore.

  1. Connaître le problème/ symptômes et l’objectif/ solution

La solution ou l’objectif est soit exprimée, soit c’est la situation vers laquelle on souhaite que le sujet accède. Si c’est possible, il est important de déterminer une croyance utile à installer où les ressources qui pourraient être utiles.

  1. Lister les éléments de la situation actuelle

Ce sont les caractéristiques précises du symptômes, éventuellement les personnes de l’environnement du sujet, les actions ou réactions, les relations, les détails divers ( âge de la personne, loisirs, etc.)

  1. Créer le contexte de la métaphore

Chercher un thème approprié en fonction des interlocuteurs :

  • une histoire de nounours pour un entreprise risque de faire un flop. En revanche, ce qui se passe dans un magasin ou une autre entreprise peut l’intéresser.
  • pour l’enfant, une histoire scientifique compliquée et inappropriée.
  1. Imaginer des analogies isomorphique au symptômes

Chercher d’autres personnages, des symboles, des objets qui ressemblent de près ou de loin aux éléments repérés au point de départ.

Selon notre interlocuteur et son contexte, on choisira des liens directs où le subconscient captera une bonne partie du message (pour les symptômes physiques par exemple), ou plutôt indirects dans le cas où l’on sent la personne sur ses gardes, pour s’adresser uniquement à son inconscient.

Quelques exemples

  • premier cas : un enfant qui se sent enfermé dans une situation difficile, on racontera l’histoire d’un prince bloqué dans un château.
  • deuxième cas : l’enfant est constipé, on racontera l’histoire d’un embouteillage sur l’autoroute lorsque l’on part en vacances.
  • troisième cas : l’enfant fait pipi au lit, on racontera l’histoire d’un robinet qui goutte.
  1. Élaborer une présentation de la solution
  • premier cas : le prince sort du château et retrouve ses amis.
  • deuxième cas : il y a un autre chemin que l’autoroute
  • troisième cas : un réparateur est venu réparer le robinet
  1. Passer du symptôme à la solution

Une métaphore fermée va décrire la solution

  • premier cas : c’est en se déguisant que le prince est sorti du château ( cela induit que l’enfant doit changer quelque chose équivalent au vêtement, dépenser des comportements… )
  • deuxième cas : la voiture emprunte un petit chemin grâce à une barrière qui s’est soulevée. On est ici dans le le cas d’un conseil déguisé.

Une métaphore ouverte va décrire le problème et la direction à prendre.

Dans ce cas, on reste vague sur le moyen employé par le héros pour sortir du château, pour sortir de l’autoroute…

  • premier cas : “et je ne sais pas ce que fit le héros de cette histoire, mais il trouva le bon moyen pour sortir du château…. et pour retrouver ses amis…. il vécut heureux jusqu’à la fin.” 

On peut rajouter dans ce cas “et je me demande bien ce que vous auriez fait à sa place”. On enchaîne : l’inconscient du sujet continue de travailler sans que le conscient ne s’en mêle:

  1. Métaphore Ericksonienne

Les métaphores Ericksoniennes sont indiquées surtout chez les sujets méfiants et résistants

  1. connaître le problème/symptôme et l’objectif/solution.
  2. chercher les ressources (états internes, messages à envoyer, valeur, capacités…) appropriées.
  3. trouver deux ou trois histoires à raconter. Ce sont des histoires toutes faites ou inventées mais sans aucun rapport avec la situation de départ.
  4. incorporer les ressources dans les histoires.
    exemple : si le calme est une ressource adéquate, un des personnages fera preuve d’un grand calme.
  5. saupoudrer les histoires de messages.
    exemple : “il faut battre le fer pendant qu’il est chaud.”
  6. trouver un fil rouge entre les trois histoires.


Erickson utilise souvent la simple association d’idées: “et cette histoire me fait tout à coup penser à ce jour où…”

Exemples de métaphore 

La métaphore du déménagement

C’est comme lorsque tu dois déménager et remplir tes cartons de déménagement… et quelque part tu peux percevoir toutes les choses que tu dois mettre dans les cartons… et tu découvres que cela fait depuis longtemps que tu n’as pas fait le tri dans tes affaires. Ouvre tes armoires, les placards, les boîtes de rangement… et tu découvres des tas de choses, des vieux objets, vêtements, des vieilles affaires. Tu explores cela…. quand tu aperçois plein de vieilles photos, de vieux souvenirs, de vieilles émotions, certaines que tu reconnais, d’autres pas….

Il y a des choses qui sont à toi, et d’autres qui ne le sont pas, il y a des choses qui sont pour toi, et d’autres qui ne le sont pas, pourtant elles sont arrivées dans ta maison, dans ton histoire.

Certaines de ces choses peuvent être utiles, et tu décides de les garder…. d’autres ont été utiles un moment et ne le sont plus aujourd’hui et tu décides de t’en débarrasser….

Il y a des choses qui font sens, d’autres qui ne font pas de sens pour toi…

Il y a des choses qui sont positives d’autres qui le sont moins…

Tu décides de faire le ménage, de faire le grand nettoyage afin de ne garder que ce qui est utile et bénéfique pour toi, ce qui a du sens, pour ta nouvelle demeure….

Juste à droite de là se trouve un grand sac, et tu décides de le remplir de tout ce dont tu veux te débarrasser… de tout ce qui t’encombre, de tout ce qui n’est pas bon ou juste pour toi…

Tu vois comment tout est différent maintenant, lorsque tu ne gardes que ce qui t’est utile dans ta nouvelle vie, et tu peux maintenant prendre plaisir à remplir ces cartons de déménagement de ce que tu as décidé de garder, et tu peux choisir quelque chose qui pourrait correspondre à une ressource importante pour toi, que tu emporteras avec toi dans ta nouvelle demeure….

Formule magique pour construire une métaphore de transformation

Cette formule s’appuie sur une stratégie qui génère un problème (étapes 1 et 2) et de manière répétitive (boucle) jusqu’à ce qu’un élément de la stratégie change (étape 3 : déclencheur). Une autre stratégie se met alors en route (étapes 4, 5 et 6), jusqu’à ce qu’un seul tournant soit atteint (étape 7), scellant ainsi la transformation définitive.

  1. Il était une fois x (introduire le personnage principal).
  2. et tous les jours x (mentionner une action répétitif problématique).
  3. jusqu’à ce qu’un beau jour (spécifier les circonstances) un changement se produisit (spécifier le changement).
  4. et à cause de cela (spécifier une conséquence).
  5. et à cause de cela (spécifier une autre conséquence).
  6. et à cause de cela (notre conséquence).
  7. jusqu’à ce que finalement (spécifier un événement qui soit un tournant important)
  8. et depuis ce jour-là (spécifier les circonstances et comment le personnage principal s’est définitivement transformé).

d’après Christina HALL