B-vakog

Il est nécessaire de connaître le mode de communication sensoriel (VAKOG) de l’enfant .

Vous pouvez repérer certains canaux pendant votre anamnèse, ou lui poser des questions qui vous permettront de découvrir quel est le sens privilégié de l’enfant (celui qu’il utilise avec le plus de facilité).

Ainsi, vous serez en mesure d’utiliser un vocabulaire adapté pour que l’enfant vous comprenne avec plus de facilité : « Tout sera clair entre vous » (visuel), « vous vous entendrez bien » (auditif), « et le courant passera bien » avec l’enfant (kinesthésique).

Le visuel

Expressions du client visuel : 

« J’arrive à visualiser cette jolie campagne avec toutes ses couleurs. Les toitures rouges et les façades jaunes.»

« Ce que tu me dis me semble parfaitement clair. C’est net ! »

« Tu m’embarrasses c’est imprécis… Cela m’a l’air fameux. »

« Je n’arrive pas à comprendre ce que tu insinues ! Ce n’est pas mon point de vue. »

Le sujet qui a recours aux images pour discerner et mémoriser s’exprime avec des termes et des expressions inhérentes aux images, aux couleurs etc. Il affectionne les teintes, les ornements et l’originalité. Il dispose d’une mémoire photographique, est capable de retenir les visages et trouve aisément son chemin. Etant donné que le visuel est un mode de fonctionnement très mental, le sujet « visuel » est capable de contrôler ses émotions, et de les tenir au loin. Néanmoins, ses émotions peuvent exploser fortement le jour où il ne pourra plus les dompter. De nombreuses personnes fonctionnent avec le visuel. Il vous est conseillé de cerner cette « langue » si vous n’êtes pas vous-même visuel.

L’auditif

Expressions du sujet auditif : 

« Comme c’est calme ici, j’adore ! On perçoit le chant des oisillons et tous ces petits sons qui racontent des histoires ».

« Ce que tu dis me parle ! On est sur la même longueur d’onde. »

« Écoute, il y a quelque chose qui ne va pas là. Je ne m’entends pas avec lui. »

« Tu me casses les oreilles avec tes refrains ! »

Il affectionne les sonorités, les animations et les silences. Il mémorise les paroles, les chansons et les pensées.

Si certains enfants adorent mettre un peu de musique, le sujet auditif peut être perturbé par les sons et les bruits (cela l’empêche de se concentrer) lorsqu’il fait ses devoirs.

La lumière ne perturbe pas son sommeil – contrairement au sujet visuel, plus sensible et préférant dormir dans le noir.

Il vous est donc conseillé de vous entraîner à comprendre et parler cette « langue » si vous n’êtes pas encore familier avec les termes auditifs.

Le kinesthésique (tactile, gustatif, olfactif)

Expressions de l’enfant kinesthésique : 

« C’est moelleux ! Et comme ça sent bon ! Je ressens comme des chatouillis dans le ventre ! »

« Cela me touche ! Ça, je le sens bien. »

« Pardon, mais ça sent mauvais… Ce n’est pas très chaleureux ! »

« Ça me gonfle. J’en ai plein le dos. Tu tournes autour du pot. »

Il apprécie la commodité, les contacts physiques et les matières. Il apprend avec les mouvements et a un excellent contrôle de son corps (sport, gym, etc.)

Le besoin de bouger est une des principales caractéristiques de l’enfant kinesthésique. Il est incapable de rester en place, et peut s’endormir si on le force à l’immobilisme. Il adore les câlins et les caresses. Il se nourrit de sensations (caresses, main dans les cheveux) et il peut être très sensible (toucher, émotions). Il est néanmoins capable de bien gérer ses émotions et peut les décrire aisément.

Si vous n’avez pas repéré le canal préférentiel et que vous manquez de temps, vous pouvez simplement lui demander d’imaginer un animal,et vous dire ce qu’il perçoit en premier : « Quand tu penses à un animal, en tout premier tu le vois, tu l’entends ou tu sens sa présence ? ».

Si vous disposez de plus de temps et que vous souhaitez peaufiner, vous pouvez lui poser les questions comme indiqué dans la vidéo.

Il faut savoir que personne n’est à 100% sur un canal sensoriel. L’idée est de déterminer le sens privilégié de l’enfant, sachant qu’il peut recourir à un sens différent pour percevoir et mémoriser. Par exemple, regarder un magnifique panorama et se dire que c’était magnifique. Ou encore, jouir du silence et en conserver une belle image. Il existe de nombreuses possibilités. Il n’est pas nécessaire de conserver nos mémoires comme on a perçu le monde : une personne peut voir un paysage et en conserver une image, comme il peut en conserver un ressenti.