L’hypnose est une discipline utilisée pour acheminer de l’information à l’Inconscient en faisant appel à un état modifié de conscience. C’est un état dans lequel la réceptivité de l’information est à son comble, où les suggestions hypnotiques peuvent atteindre des couches profondes de l’inconscient. A ce jour, deux grandes catégories d’hypnose ont fait leur preuve : l’hypnose classique ou traditionnelle et l’hypnose ericksonienne, élaborée plus tard par le psychiatre américain Milton Erickson. Bien que les deux présentent le même objectif d’amener le sujet à dépasser ses résistances inconscientes, les techniques et outils utilisés pour y parvenir demeurent différents.
L’approche utilisée par le praticien
Comme son nom l’indique, l’hypnose traditionnelle est la forme d’hypnose la plus ancienne. Elle se base sur l’attitude autoritaire et dirigiste de l’hypnotiseur. Aujourd’hui encore, cette forme d’hypnose est exploitée dans les spectacles et les shows télévisés. Elle montre un client passif, pratiquement inconscient, qui obéit aux injonctions de l’hypnotiseur. Mais l’hypnose classique n’est pas dédiée qu’au monde du spectacle. Elle trouve également sa place dans l’hypnothérapie. Certains thérapeutes l’utilisent pour reprogrammer l’inconscient du patient en misant sur une démarche directive. A ses antipodes, on retrouve l’hypnose Ericksonienne, dans laquelle l’hypnothérapeute utilise une approche davantage collaborative afin de parvenir à changer les comportements du sujet. Le patient reste donc conscient tout au long de la séance d’hypnose. Pour Erickson, le rôle du praticien est non de contrôler mais bien de guider le patient vers l’atteinte des objectifs qu’il s’est fixés.
La place du patient durant la séance
Dans l’hypnose Ericksonienne, le thérapeute réalise des inductions personnalisées qui s’adaptent aux réactions du sujet. Ils s’adressent à l’inconscient de ce dernier de manière souple et non autoritaire. Le sujet est réactif et répond volontairement aux suggestions de l’hypnothérapeute, qui, de son côté, adapte ses actions en fonction des réponses de l’inconscient du patient. Un véritable processus interactif se met en place. Le thérapeute sert uniquement de guide, les solutions proviennent du patient lui-même. Il l’aide à retrouver les ressources enfouies en lui et qu’il ignore sans doute posséder. Dans l’hypnose humaniste, déclinaison de l’hypnose Ericksonienne, le sujet est davantage conscient. On parle d’état de conscience augmentée. L’hypnose classique, elle, place le sujet au rang de spectateur. Il ne réagit pas, il écoute les métaphores hypnotiques et s’exécute si son inconscient est réceptif.
Les domaines d’intervention
Bien que l’hypnose classique soit la plus connue des deux, l’hypnose ericksonienne est aujourd’hui la plus utilisée. Ses techniques sont largement exploitées en hypnose thérapeutique et en hypnose médicale pour prendre en charge de nombreuses pathologies, régler les problèmes de phobies et d’addictions, et accompagner le client dans la gestion de ses émotions. Prenant en compte les caractéristiques psychologiques, sociales et psychothérapeutiques du patient, cette forme d’hypnose constitue un complément de savoir pour les professionnels appliqués dans la relation d’aide évoluant en psychologie ou en psychothérapie. Faisant partie des thérapies brèves, elle est également appréciée pour ses résultats rapides en hypnothérapie. Quelques séances suffisent pour instaurer de véritables changements de comportement de la part du patient.