L’hypnose est une pratique ancienne, remontant à l’Antiquité, aujourd’hui vulgarisée dans de nombreux domaines. Ayant longtemps rencontré le scepticisme du public, son application est de plus en plus acceptée. D’ailleurs, les techniques utilisées pour sa mise en œuvre ont été remises au goût du jour au fil du temps afin de s’adapter aux attentes du public. Ces différents changements ont donné naissance à plusieurs formes d’hypnose. En quoi sont-elles différentes ? Découvrez nos réponses.
L’Hypnose Classique
L’hypnose traditionnelle ou hypnose classique est la plus ancienne de toutes. La discipline aurait été conçue par le médecin et chirurgien britannique James Braid en 1841 pour un effet anesthésique sur ses interventions chirurgicales. La démarche utilisée dans l’hypnose traditionnelle se veut volontairement autoritaire et dirigiste. Privilégiant les suggestions directes, le thérapeute va droit au but, sans utiliser les métaphores hypnotiques. Voilà pourquoi elle est également appelée hypnose directe.
Cette forme d’hypnose a la particularité de présenter un côté spectaculaire qui peut souvent impressionner les gens. D’ailleurs, les techniques de l’hypnose directe sont reproduites par l’hypnotiseur dans l’hypnose de spectacle.
De nouvelles façons d’entreprendre l’hypnose sont arrivées des années plus tard, notamment avec les résultats des recherches de Milton Erickson.
L’Hypnose Ericksonienne
L’hypnose Ericksonienne est développée vers 1930 par le psychiatre américain Milton Erickson, lui-même formé à l’hypnose traditionnelle. Elle se caractérise par l’utilisation de suggestions hypnotiques permissives, pensées pour favoriser la participation du patient durant la séance d’hypnose. Bien que cette technique s’inspire de l’hypnose classique, et qu’au fond, elle peut présenter un aspect dirigiste, son objectif est d’amener le patient à retrouver ses ressources internes. Le praticien agit comme guide. Le patient est l’acteur de sa guérison et de son changement de comportements.
Les techniques développées par Erickson sont utilisées en hypnose thérapeutique par les professionnels de santé et de la relation d’aide en complément de leur compétence pour prendre en charge les problèmes de phobies, d’addictions ou d’anxiété. Maîtriser ces techniques soi-même permet également de réaliser une auto-hypnose à la demande.
Grâce à ses recherches, Erickson est le précurseur des thérapies brèves et nombreux courants tels que les approches systémiques ou la programmation neuro-linguistique
La Nouvelle Hypnose
La Nouvelle hypnose est née de la volonté de diffuser le langage ericksonien dans un domaine plus vaste, plus humain et non purement médical. Développée en 1979 par Daniel Araoz, elle résulte de la combinaison de l’hypnose Ericksonienne à la PNL. Elle refuse toute directivité, quelle que soit la forme qu’elle revêt. L’approche est particulièrement intégrative. La parole est au patient, lequel participe même à l’induction hypnotique. Très utilisée en hypnothérapie, cette hypnose thérapeutique permet également une approche en psychothérapie et en thérapie brève.
L’hypnose Humaniste
Créée en 2002 par Olivier Lockert, cette forme d’hypnose refuse la dissociation conscient-inconscient durant les séances d’hypnose. Contrairement aux autres formes d’hypnose, lesquelles se focalisent sur la mise en veille de la conscience pour atteindre l’inconscient, l’hypnose humaniste cherche à induire un état de conscience augmentée. Grâce à la technique d’induction hypnotique inversée, le patient est conscient en permanence. Il est même plus éveillé qu’à l’ordinaire. Comme dans le concept ericksonien, le patient trouve lui-même les solutions à ses problèmes en recherchant dans ses ressources internes.